mardi 31 juillet 2012

Dolly - Dolly





Quand on est ado en 1997 et qu'un groupe débarque avec des paroles du genre "le mal est ma lueur", on se sent forcément un peu concerné. Donc Dolly... Oui, mais peut-on juger a posteriori un album qui a tant marqué son adolescence?


Critique de l'album





Louise Attaque est encore tout juste en train de se faire connaitre, Dionysos est encore un grand inconnu, bref, le rock français de 1997 est complètement trusté par Noir Désir (à juste titre, mais c'est un autre débat). Du coup, quand sort ce premier album éponyme du groupe Dolly, propulsé par deux singles pop-rock sympathiques (Je n'veux pas rester sage et Partir seule), l'oreille se tend. Des mélodies pop (portées par une voix non moins pop), un son de guitare légèrement grunge (on n'a pas encore rangé les chemises de bûcherons et l'unplugged de Nirvana tourne à fond sur les platines), des paroles vaguement subversives, il n'en fallait pas plus pour enflammer les adolescents francophones. Et Dolly de tourner en boucle chez nous.
Avec le recul, le groupe verse plus dans la pop que dans le rock (pas de honte à ça, hein, c'est juste qu'on n'a pas le même recul à 16 ans), les paroles sont méchamment ciblées pour les ado en crise contre eux-mêmes et la voix de la chanteuse ne casse pas les dents des poules, mais a ce je-ne-sais-quoi qui plait quand même. Pour autant, il émane du disque un certain charme. A quoi tient-il? Peut-être à cette pop-grunge gentillette, plus probablement aux souvenirs qui se sont accrochés à l'album, et au fait que sans avoir écouté l'album depuis 8 ans, on se surprend encore à chantonner les paroles qu'on connait finalement encore par coeur.
Et puis, les mélodies sont pas si mal, et puis finalement la voix est pas désagréable. Alors bien sûr, entre temps, dans un genre pop français beaucoup plus assumé, les fantastiques Autour de Lucie sont passés, et Dolly parait complètement suranné, n'ayant pas su (osé?) trouver son chemin entre pop et rock, à force de trop vouloir entrer dans un format radio.

Critique de l'album



Cet album fait donc un peu parti de la catégorie des albums qu'on ne réécoute plus régulièrement, mais qu'on prend un malin plaisir régressif à écouter une fois de temps en temps. Lorsque je l'ai réécouté il y a quelques années, après des années d'abstention (pour ne pas dire d'abstinence), je me suis promis de le réécouter au moins une fois par an. C'est toujours un plaisir.

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