mardi 31 juillet 2012

Dolly - Dolly





Quand on est ado en 1997 et qu'un groupe débarque avec des paroles du genre "le mal est ma lueur", on se sent forcément un peu concerné. Donc Dolly... Oui, mais peut-on juger a posteriori un album qui a tant marqué son adolescence?


Critique de l'album





Louise Attaque est encore tout juste en train de se faire connaitre, Dionysos est encore un grand inconnu, bref, le rock français de 1997 est complètement trusté par Noir Désir (à juste titre, mais c'est un autre débat). Du coup, quand sort ce premier album éponyme du groupe Dolly, propulsé par deux singles pop-rock sympathiques (Je n'veux pas rester sage et Partir seule), l'oreille se tend. Des mélodies pop (portées par une voix non moins pop), un son de guitare légèrement grunge (on n'a pas encore rangé les chemises de bûcherons et l'unplugged de Nirvana tourne à fond sur les platines), des paroles vaguement subversives, il n'en fallait pas plus pour enflammer les adolescents francophones. Et Dolly de tourner en boucle chez nous.
Avec le recul, le groupe verse plus dans la pop que dans le rock (pas de honte à ça, hein, c'est juste qu'on n'a pas le même recul à 16 ans), les paroles sont méchamment ciblées pour les ado en crise contre eux-mêmes et la voix de la chanteuse ne casse pas les dents des poules, mais a ce je-ne-sais-quoi qui plait quand même. Pour autant, il émane du disque un certain charme. A quoi tient-il? Peut-être à cette pop-grunge gentillette, plus probablement aux souvenirs qui se sont accrochés à l'album, et au fait que sans avoir écouté l'album depuis 8 ans, on se surprend encore à chantonner les paroles qu'on connait finalement encore par coeur.
Et puis, les mélodies sont pas si mal, et puis finalement la voix est pas désagréable. Alors bien sûr, entre temps, dans un genre pop français beaucoup plus assumé, les fantastiques Autour de Lucie sont passés, et Dolly parait complètement suranné, n'ayant pas su (osé?) trouver son chemin entre pop et rock, à force de trop vouloir entrer dans un format radio.

Critique de l'album



Cet album fait donc un peu parti de la catégorie des albums qu'on ne réécoute plus régulièrement, mais qu'on prend un malin plaisir régressif à écouter une fois de temps en temps. Lorsque je l'ai réécouté il y a quelques années, après des années d'abstention (pour ne pas dire d'abstinence), je me suis promis de le réécouter au moins une fois par an. C'est toujours un plaisir.

lundi 30 juillet 2012

Stevie Wonder - Songs In The Key Of Life

Je n'ai jamais été un grand fan des best of et des compilations, j'ai toujours un attachement très particulier au concept d'album (ce qui ne veut pas dire que je n'ai aucun best of sur mon iTunes). Pour autant, je peux comprendre que pour découvrir un artiste, un best of peut être une bonne opportunité. Mais le mieux n'est-il pas de faire comme Stevie Wonder sur ce Songs In The Key Of Life? C'est-à-dire un album (double) tellement blindé de singles connus qu'il pourrait faire office de best of, tellement impeccable à chaque seconde qu'il n'y a rien à jeter, et pourtant un album, avec une cohérence sonore et qu'on a envie d'écouter dans son intégralité, pas seulement une succession de chansons.

Critique de l'album

L'album varie au fil des chansons, qu'il s'enrobe de guitares électriques, ou verse dans le gospel, que les rythmiques soient rapides ou lentes, il n'y a pas deux chansons identiques. Pour autant, à l'écoute de ces titres, il y a une cohérence globale, une sensation de plénitude rarement atteinte par n'importe quel artiste. On a l'impression que Stevie Wonder était dans un autre monde quand il a écrit ces chansons. Qu'il parle du ghetto, de l'amour, du racisme, de Dieu... bref, quelque soit le sujet, il semble avoir été inspiré par une grâce venue d'ailleurs, traitant ces thèmes avec un talent inégalable. Difficile de décrire ce que l'on ressent à l'écoute de cet album. Il en ressort une sensation de bien-être, de luminescence chaude.
Dans le livret de l'album, très complet, on retrouve toute l'équipe qui a travaillé sur l'album ainsi que ceux qui ont inspiré Stevie Wonder, et ça donne le vertige. A une époque où musiques blanches et musiques noires étaient antagonistes, voir un artiste s'inspirer du rock autant que de la soul, chercher des artistes jazz pour collaborer avec des faiseurs de pop, y instiller du gospel, tout cela était révolutionnaire pour l'époque. Ce qui est incroyable, c'est que cela reste toujours aussi révolutionnaire aujourd'hui. Qu'il fasse une chanson basée sur un solo de guitare (Contusion) ou résume la carrière de Michael Jackson en une chanson (I Wish, et pas la peine de me dire que je suis excessif, je le sais déjà), qu'il donne dans l'exotisme (Ngiculela - Es Una Historia - I Am Singing) ou qu'il fasse une ballade à faire pâlir d'envie McCartney (If It's Magic), rien ne semble pouvoir échapper au génie du Maître.
Et puis, il y a cette espèce d'insaisissable bonheur, celui qui consiste à avoir réussi à imposer des singles de plus de 3 minutes... que dis-je? Des singles de plus de 6 minutes. A part Stairway to Heaven ou Hey Jude, rarement a-t-on entendu des chansons au format pop qu'on ne pourrait couper pour faire entrer dans un format radio. Le seul format acceptable est celui choisi par l'artiste, parce que chaque seconde est instant de bonheur. Ca commence dès le début de l'album avec Love's In Need Of Love Today, qui foutrait la chair de poule à Kim-Jong-Il, et ça continue avec Ordinary Pain, Black Man, Isn't She Lovely (et dire qu'une petite fille a eu la chance qu'on lui écrive cette si belle chanson), Joy Inside My Tears (exactement ce que fait cette chanson) ou encore Another Star. Mais le clou de l'album reste à jamais As, sans doute la chanson d'amour la plus folle jamais écrite, et ce n'est pas peu dire. Une chanson qui tient au début de la ballade soul, pour s'achever dans un gospel jazzifié. A son écoute, on a l'impression que tout devient possible, que la vie ne peut être que belle, que ce sourire béat qu'elle apporte ne s'en ira jamais, bref, on a l'impression qu'on a touché à la perfection et trouvé LA chanson.
C'est peut-être vrai.


On est en 1976, et la Motown, qui a enchanté les années 1960 de chansons pop-soul-rythm'n'blues-gospel, vient de trouver un aboutissement du son qu'elle a toujours cherché. A la croisée des chemins de ce que le label faisait de mieux alors: entre la soul intelligente et/ou sensuelle de Marvin Gaye et la soul rythmée et sunshinepop des Jackson Five (qui quittèrent l'écurie Motown cette année-là), Stevie Wonder a trouvé le ton juste d'une soul pop sans frontière, devant laquelle on n'a pas fini de s'extasier.

vendredi 27 juillet 2012

Les Wampas - Simple et Tendre

Inaudibles pour certains, simplement drôles pour d'autres, les Wampas n'ont pas vraiment la réputation d'être un groupe sérieux. Ca tombe bien, parce que, même s'ils ne sont pas ouvertement rigolards, le groupe ne se prend pas au sérieux, pourtant il mérite bien plus que sa réputation. Pour comprendre ce qu'est vraiment le groupe, le mieux est sans doute de les voir sur scène (ou d'écouter cet album).

Critique de l'album


Que sont vraiment les Wampas? Un groupe de punk-rock français, tendance rockabilly. Comprendre des sons de guitares soit saturés, soit à la Elvis, qui s'enchevêtrent pour former des chansons interprétées par un fou génial, Didier Wampas, le créateur du rock'n'roll pour vous les enfants, avec une rythmique insensée. Bien sûr, c'est l'interprétation de Didier qui saute à l'oreille lors des premières écoutes, et ce qui peut en dérouter plus d'un. Car le chanteur des Wampas chante faux, mais c'est exprès. Ce qui compte n'est pas de savoir s'il a une belle voix, la réponse est non, ce qui est important, c'est qu'il y mette tout son cœur, et que les émotions surgissent à son écoute, et ça, il le réussit. Depuis Jacques Brel (dans un genre vaguement différent), rarement un interprète francophone aura mis autant ses tripes dans ses chansons, comme si sa vie en dépendait
Il suffit d'écouter Les îles au soleil pour en être convaincu, cette chanson (ma préférée, celle qui m'a foutu par terre quand j'ai vu les Wampas sur scène pour la première fois) sent la vérité à plein nez. Didier semble à tout moment sur le point de craquer, et nous fait craquer par la même occasion, sans doute grâce, aussi, à l'instrumentation superbement menée. Car outre la voix, les Wampas, c'est aussi une musique. Une musique forte et puissante, bien souvent chaude, sale et humide. Les membres du groupe sont tous d'excellents instrumentistes, qu'il s'agisse de la guitare, impeccable de bout en bout, soutenue par une section rythmique de folie, le tout pouvant foutre le feu aux poudres à tout moment. Et c'est ce que le groupe s'active à faire avec Les baleines, La pluie qui tombe ou Allison. Et puis, il y a les hits, ceux qui sont connus par cœur par tous les fans des Wampas, fussent-ils de simples connaisseurs ou des afficionados de la première heure: Comme un ange (qui pleure) et Les bottes rouges. Deux titres rock qui laissent entrapercevoir les sensations live qu'elles peuvent procurer (je dis entrapercevoir, car les voir en live, c'est décupler par 100 leur puissance de frappe).
Ces chansons sont celles qui permettent d'appréhender les textes des Wampas. L'album, parfois légèrement surréaliste (le ciel est un océan tout rempli de poissons), parle de la naïveté, de la simplicité, des sentiments à fleur de peau, des gens simples, bref, un album qui porte rudement bien son nom du point de vue des paroles, simples oui, mais tendres.

Critique de l'album

Avec cet album, sans doute la meilleure introduction au monde fantastique des Wampas, le groupe fait preuve d'une incroyable maturité, avec des chansons super bien ficelées, tout en préservant l'énergie festive et rock de l'origine, le tout servi par des instrumentistes hors pair. Beaucoup de sensibilité, mais aucune sensiblerie, mais surtout, Didier et sa bande nous prouve encore une fois que le rock, c'est tout à fond!

jeudi 26 juillet 2012

Miro - La voix du vaurien

Nous sommes en 2001, et le mot funky est sacrément à la mode. Miro, un petit nouveau sur la scène française, balance Billy le funkyman, sympathique single, et voilà l'oreille qui titille. Sur la foi d'un album qu'on réécoute avec plaisir plus de 10 ans après, on a assez envie de dire que ce mec est funky.


Critique de l'album

Depuis 1997, et le Baptême, M nous a démontré que la chanson française est soluble dans les musiques transgenres: rock, pop, funk, hip-hop, le tout soutenu par des textes bien foutus et si possible au sein d'une seule et même chanson, c'est possible. Miro n'a pas dû être le dernier à écouter cet album. Car il y a dans cette Voix du vaurien une véritable envie d'aller tout mélanger sans distinction, de prendre les influences là où elles se trouvent, aux 4 coins de la planète musicale, et de les ramener au centre de son intérêt, son nombril, pour en sortir un album tout ce qu'il y a de plus personnel. Certes, il y a Billy le funkyman, son personnage créé pour l'occasion, comme M pour Matthieu Chédid, qui crée parfois un filtre aux propos du chanteur, mais on le sent toujours proche, notamment sur Droit de regard, dans laquelle il aborde avec tendresse le thème de la famille. Résultat? On se laisse bercer.
Les instrumentations des chansons sont bien variées, qu'on plonge dans un blufunk à la Keziah jones sur Can't Relax Today, ou de la pure chanson française avec violoncelle à la clé sur Humain trop humain, ou encore un disco-funk déjanté sur Samantha in the box (sorte de Boris, soirée disco, en réussi et c'était une gageure), un rock ambiant sur Sans odeur. Le bonhomme se permet même de faire son Jeff Buckley à la française sur Si j'étais le messie, où le refrain et la façon de chanter ne peuvent qu'évoquer Grace.
Alors forcément, on a tout à fait le droit de trouver qu'il en fait trop, que certains arrangements sont un peu simples, que le son est simpliste par instants. Mais c'est précisément dans ces moments que Miro en profite pour glisser un texte bien foutu, rigolo ou touchant, une mélodie aux petits oignons, et hop! ce qui aurait pu être une chanson tout à fait quelconque devient une chanson au pire sympathique (L'absent), au mieux excellente (Réactions en chaîne). Et ne croyez pas que Miro va vous lâcher de sitôt, car une fois entendus, il est bien dur de ne pas fredonner ses airs évidents ou de jouer avec ses mots.

Critique de l'album


Alors non, la Voix du vaurien n'a pas révolutionné la chanson française, mais elle a bousculé les codes préétablis qui consistent à vouloir tout catégoriser, ce qui est déjà pas mal, mais en plus, c'est un très bon album, et ce n'est pas son manque de révolution ni sa simplicité (trop?) omniprésente qui devraient nous faire bouder notre plaisir, car du plaisir, il y en a à (presque) tous les coins de chansons, alors prenons-le où il est.

mercredi 25 juillet 2012

Sly & The Family Stone - Stand!

En 1969, quand Sly and the Family Stone sort Stand! le groupe en est à son 4° album. Déjà responsable du tubesque Dance to the Music et ayant lancé, selon le titre du premier album, A Whole New Thing dans la musique, la bande Stone livre avec Stand! un album à la base du funk, une pierre angulaire sur laquelle nombre d'artistes (Prince pour ne citer que le disciple le plus appliqué de la famille Stone) sont allés puiser et vont encore puiser.

Critique de l'album

Tout commence par une chanson joliment rythmée, un peu old-school, qui s'achève dans un beau moment de funk cuivré. Si James Brown est l'incarnation d'un funk dense et moite, Sly Stone a choisi la voie d'un funk ouvert sur la pop et le rock, mais sans rien perdre en sensualité. Tout au long de l'album, les guitares vont travailler pour former des sonorités inédites, les voix se joignent en chœur ou bien sont triturées au vocoder, la rythmique est autant funk que rock, et il est difficile de dire dans quelle catégorie Sly évolue. A une époque où musiques noires et musiques blanches se regardaient en chien de faïence, la famille Stone mêle musiciens blancs et noirs, et les influences qui vont avec, avec une désinvolture bienvenue et d'une fraicheur encore inégalée à ce jour. Sylvestre et la famille Pierre sont en train d'appliquer au funk ce que Love est en train d'appliquer au folk psychédélique à l'autre bout de la Californie. La musique n'a maintenant plus de frontières, Sly Stone les a fait voler en éclats.
Et c'est d'ailleurs de ça qu'il va s'agir tout au long de l'album: Don't Call Me Nigger, Whitey ou Everyday People sont rapidement devenus des hymnes à la tolérance, l'un sous forme d'un jam soul lascif et l'autre prenant l'apparence d'une ballade à la Motown, un des tubes les plus connus de Sly. Non, ce ne sont plus les différences entre les peuples qui comptent, n'en déplaisent aux Black Panthers ou au KKK, en plein mouvement pour les droits civiques, le groupe s'inscrit dans les pas de Martin Luther King.
L'important, c'est la musique. Cette musique qui nous fait chanter des chansons simples (Sing a Simple Song), mais pleines d'un message de naïveté et de fraicheur, ou qui nous emmène plus haut (I Want To Take You Higher). I Want To Take You Higher, LA chanson phare de ce groupe si important, celle qui justifiait à elle seule d'aller à Woodstock (voyez donc le flim documentaire, ce moment est d'anthologie). Groove impeccable, instrumentations déchainées et variées, voix à l'avenant, on ne peut que se laisser entrainer par ce titre.
Avec ses tenues à la Jimi Hendrix (avant l'heure), Sly Stone se permet des expérimentations sonores comme sur le long jam (plus de 13 minutes) Sex Machine. Rien à voir avec le hit de James Brown, on est ici dans la langueur, le vocoder poussé à son extrême, on ne sait plus si c'est une voix qu'on entend ou une guitare, tant celles-ci sont passées sous boites d'effet, wawa and co, comme si les instruments venaient nous chuchoter à l'oreille. Les respirations sont comme autant de souffles excitants, et les cuivres nous emmènent où ils veulent dans de splendides divagations. Rien d'étonnant à ce que Miles Davis s'en soit inspiré pour son Bitches Brew, et que Herbie Hancock livre une piste Sly sur son Head Hunters. Du jazz, il y en a aussi chez la family Stone.

Critique de l'album

L'album se clôt sur un You Can Make It If You Try, chanson pop-funk simple comme tout mais à faire baver d'envie Prince, plein d'enthousiasme et d'optimisme. La suite de l'aventure sera pourtant plus brumeuse avec There's A Riot Goin' On (un des meilleurs disques des années 70), tourné vers les nuages opiacés et un pessimisme de mise. Stand! en demeure le contrepoint parfait, un album ouvert et joyeux, chef d’œuvre à part entière, la facette rayonnante de mister Sly. Une facette qu'on n'a pas fini de redécouvrir par pur plaisir.

mardi 24 juillet 2012

REM - Automatic For The People

J'ai découvert REM, comme beaucoup de personnes en France, par Losing My Religion. A peine remis du choc de cette chanson parfaite (et de l'album qui va avec, le superbe Out of Time, parfait à l'exception de l'irritante Shiny Happy People), voilà que le groupe revient en 1992 avec Automatic For The People. Le plus bel album du groupe à mon sens.

Critique de l'album

Alors que Out of Time était une superbe symphonie pop, Automatic s'annonce avec Drive comme un album beaucoup plus sombre et plus atmosphérique. Le groupe, ayant un recours plus accru à l'acoustique, signe un album qui sonne très intimiste, alternant les phases de noirceur aux phases lumineuses avec une facilité et une franchise déconcertantes. Cette impression est renforcée par la voix de Michael Stipe, très judicieusement mise en avant dans la production, qui libère de très belles sensations, à fleur de peau à tout instant, mais qui inspire une certaine sagesse.
Drive, peut-être ma chanson préférée de REM, montre toute l'étendue du talent du groupe, des guitares acoustiques accrocheuses, des guitares électriques rageuses et une sublime orchestration, digne des arrangements de Jean-Claude Vannier sur Melody Nelson (ce qui n'est pas peu dire). Bien sûr par la suite REM déploiera les tubes imparables (et qu'il est impossible de bouder) que sont Man on the Moon (qu'on reprendra en choeur) et surtout Everybody Hurts, un summum du genre, à la limite du larmoyant, sans jamais verser dedans. Mais se limiter à ces quelques titres serait omettre le noir joyau Sweetness Follows ou Star Me Kitten qui ne manquera pas de filer des frissons à plus d'un, grâce au superbe chant de Stipe. Et il y a aussi les moments les plus lumineux, que sont Try Not To Breathe et The Sidewinter Tonight (chanson à la Shiny Happy People, mais en réussie) qui n'auraient pas dépareillé sur le popeux Out of Time.
Comme bien souvent chez REM, même sur leurs albums les plus faibles (comme Reveal), les deux dernières chansons sont de véritables perles: Nightswimming et son lumineux piano nous emmène très loin, avec le soutien d'instruments à cordes justement placés par instants, et Find the River, ballade aux accents country-folk (Neil Young par instants) et pop (Paul McCartney à d'autres instants). Etrange mélange de genres, que seul ce groupe est capable de maitriser.

Critique de l'album

A l'époque où fleurissaient les chemises de bucherons, et avant que Nirvana ne se mette à l'unplugged, REM livrait avec Automatic For The People un album qui a l'ambiance du grunge mais la texture de l'acoustique. Aujourd'hui, les groupes qui veulent glisser des orchestrations dans leur pop-rock feraient tous bien d'écouter cet album, véritable miracle d'équilibre, jamais pompier et toujours en apesanteur (Matthew Bellamy, si tu m'entends...). Une superbe plongée dans un monde noir, mais d'où on ressort apaisé et réconforté, grâce au charme et au talent des quatre compères d'Athens.

lundi 23 juillet 2012

Propelerheads - Decksandrumsandrockandroll

En 1998, quand on entend History Repeating pour la première fois, on est nombreux à croire que les Propellerheads sont un nouveau groupe de soul trip-hop ultra-talentueux (la voix de Shirley Bassey n'y est pas pour rien). Sur la longueur d'un album, tous les auditeurs vont effectivement se rendre compte que les Propellerheads sont de talentueux compositeurs de big beat.

Critique de l'album


Pour une génération entière d'amateurs de rock (dont je suis), la techno a été un effroyable passage à vide dans la musique, jusqu'à ce que surviennent une poignée de groupes qui vont définitivement nous faire changer d'avis. Ils ont pour nom Prodigy, Chemical Brothers ou Fatboy Slim, et sont tous issus du courant big beat. Et bien sûr, il y a les Propellerheads, à mon avis, encore au-dessus du lot, bien qu'ils soient légèrement moins connus. Très influencés par le rock, ces groupes font une musique électronique plutôt rapide et dansante, avec des cassures de rythme très funky, limite hip-hop par instant (d'où le côté trip-hop, très en vogue en 98, d'ailleurs).
Les Propellearheads en sont les parfaits représentants. Dès le début de l'album, ils vont brouiller les pistes. Take California est un morceau d'anthologie complètement épique qui démarre sur des sons électros vite soutenus par les cymballes d'une batterie, qui finit par se lancer dans un breakbeat très james-brownien. Boucles samplées jusqu'à l'hypnose, puis déformées petit à petit pour prendre de nouvelles sonorités, rythmiques saccadées, sonorités aux textures incroyablement variées et subtiles, la chanson d'ouverture est une parfaite introduction au monde de ce groupe anglais. Par la suite, le groupe dévoilera plus avant ses influences, montrant une véritable fascination pour le rock 60s et les productions type Motown, à l'aspect très rond, très policé, que l'on retrouve au fil des titres de l'album. Mais le groupe sait aussi qu'il doit beaucoup au funk et au hip hop et ne se prive pas de nous le rappeler sur des morceaux comme A Number of Microphones ou Oh Yeah?, véritables hymne aux rythmiques et aux samples, façon trip-hop mais lumineux. Très souvent, malgré l'omniprésence d'instruments électroniques, les chansons se font organiques, glissant un joli synthé, un piano animé ou une guitare funk, et puis la voix de miss Shirley Bassey sur l'insurmontable History Repeating, chanson apparemment réécoutable à l'infini.
Sur la deuxième partie de l'album, le groupe se montre plus offensif, avec des titres comme Bang on! ou Spybreak! (que vous avez sûrement déjà entendu dans Matrix) qui semblent vouloir attaquer les jambes de l'auditeur incapable de rester en place avec des morceaux d'une telle efficacité, mais d'une rapidité telle qu'on ne saurait les suivre, la fulgurance de ces morceaux rappelant les meilleurs moments de Prodigy, en plus fin mais en aussi tonique. Spybreak! tout comme son prédécesseur Cominagetcha évoquent des morceaux de bandes-originales type James Bond remixés soutenus par des instruments à cordes, mais ils ne sont que le reflet du plus grand morceau de l'album On Her Majesty's Secret Service, remix du thème bondien de James Barry pour le flim du même nom. L'excitation propre au thème de James Bond est toujours aussi présente, amplifiée par une rythmique d'enfer et des basses profondes, l'entrée des cuivres dans le morceau est un pur moment de plaisir, les breaks à la guitare funk bouclée accompagnés d'un son électro superbe rendraient fous une discothèque entière. J'ai toujours pensé que ce morceau devrait être diffusé en boite de nuit, où la foule en délire finirait épuisée mais heureuse.

Critique de l'album

Pas loin de 15 ans après, il n'y a toujours pas grand chose à redire de cet album d'électro quasi-parfait, qui synthétise une bonne partie des obsessions musicales des amateurs de musiques transgenres: rythmiques hip-hop, efficacité électro, influences rock, tendance à la Jamesbondieuserie... même les breaks sont devenus mythiques. Very good! You give it so much at one time!

vendredi 20 juillet 2012

Nick & Cody - Nick & Cody

Duo de l'ouest de la France autoproduit et découvert grâce à Popnews, Nick & Cody sortait en 2009 cet album d'électro-pop dopé à la new-wave. On est sans nouvelles d'eux depuis... un silence inquiétant qu'on mettra à profit pour réécouter l'album.

Critique de l'album

Dès l'ouverture Sth, Nick et Cody annoncent la couleur (ou justement son absence): album visiblement écrit une basse dans la main, comme faisait Robert Smith au début des Cure, l'album sera d'influence new-wave. Rythmiques très marquées et ambiances sombres, certes, mais une voix pop délicieusement tendre vient donner une certaine luminosité et donne au groupe une dimension plus électro-pop (Can't Bear You, c'est tout Pony Pony Run Run résumé en une chanson). Malgré tout, l'influence la plus importante est donc les Cure (écoutez la basse d'intro de It Wasn't Time et dites-moi si vous ne pensez pas à A Forest), mais aussi les successeurs de ceux-ci comme Bloc Party qu'on croirait presque entendre sur All Right Now ou Not Too Late. On ne le savait pas encore à l'époque, mais cette musique ressemble aussi par instant à ce qu'ont fait les xx. Non pas que la production soit si minimalistes que celle du groupe londonien, mais il y a la même gestion des silences par instant, et les guitares sonnent aussi parfois à l'identique. En revanche, ne cherchez pas systématiquement les mélodies, le groupe aime les chansons atmosphériques à tiroirs et chaque chanson ne se construit pas vraiment autour d'une mélodie, plutôt autour d'une rythmique. Cependant, il y a fort à parier que Amsterdam (la plus belle chanson de l'album) ou It Wasn't Time vous trotteront dans la tête un certain bout de temps.
Sur la deuxième moitié de l'album, le groupe se montre un peu moins sombre, avec notamment Sunshine Girl, mais c'est alors qu'on s'intéresse le moins aux chansons (le titre précité est sans doute le plus faible de l'album). La reprise des Red Hot version atmosphérique (sous le titre Hey Ah!) m'avait semblé assez dispensable quoiqu'amusante lors des premières écoutes de l'album et fait maintenant partie des morceaux de l'album que je trouve les plus intéressants.

Critique de l'album


Cet album a le grand mérite de ne pas prendre de rides au fil des années, peut-être parce qu'il a puisé ses influences dans le passé en les digérant et en y injectant des éléments nouveaux. Au final, l'envie de le réécouter revient assez régulièrement, ne serait-ce que pour It Wasn't Time, un grand titre à la montée rudement bien fichue, qui finit dans éclat limite post-rock superbe. On attend de leurs nouvelles très vite pour la suite.

Miossec - Baiser

Pour les fans de Miossec de la première heure, la question fut longuement posée de savoir ce qu'il y avait de mieux Boire ou Baiser (attention, rires gras obligatoires après cette saillie fine et de bon goût). C'était alors oublier que Boire et Baiser sont les thèmes de prédilection du poète Charles Bukowski, à n'en pas douter une grande inspiration pour Miossec.

Critique de l'album

Ce qui frappe chez Miossec dès la première écoute, ce sont ses mots, et particulièrement sur cet album qui s'ouvre sur La Fidélité, qui annonce la couleur: la langue de Miossec sera crue, elle sera âpre, elle sera bukowskienne... Alors que Boire parlait de la vie en générale, Baiser porte principalement sur la vie en couple (ou pas justement) et sur le romantisme. Les histoires d'amour de Christophe Miossec finissent mal en général, les hommes y sont souvent des lâches, parfois des infidèles, mais ils ont toujours le parfum de la vérité qui leur colle à la peau, la somme de leurs défauts les rend attachants. Plus tard, Miossec écrira la très belle chanson Mon Homme Blessé pour Valérie Leulliot, mais dans Baiser, il est déjà question d'hommes blessés (sur Je Plaisante ou sur Le Célibat). Les anti-héros dépeints par le Brestois sont frustrés (sur le Mors aux Dents) mais peuvent aussi être d'une honnêteté désarmante (Juste Après Qu'Il Ait Plu), et on suit les textes avec délectation. Outre ces thèmes, Miossec, en bon chanteur militant aborde aussi la politique (On Etait Tellement De Gauche, géniale chanson) ou la guerre (La Guerre, au très beau texte), avant de repartir sur les beautiful losers (Le Critérium) et s'accorde le droit d'une reprise de Joe Dassin (Salut Les Amoureux) extrêmement réussie, on a l'impression d'en entendre le texte (rude) pour la première fois.
Cette réussite est liée à la très belle interprétation du chanteur. La voix Miossec n'est pas exceptionnelle, même si elle sent bien fort la bière et la cigarette, mais elle sait mettre l'accent où il faut pour qu'elle fasse mal, pour qu'elle touche au cœur. Les textes en ressortent renforcés. On pense bien sûr à Gainsbourg, mais il y a aussi du Bashung dans l'interprétation. Le tout est servi par une musique assez sèche (mais moins rêche que sur Boire) accompagnée (c'est la nouveauté) de plus d'électricité (les guitares électriques sont de sortie) voire de synthés. Les arrangements commencent à être plus réfléchis (brume façon new-wave sur la Guerre, servant parfaitement le thème de la chanson), perdant peut-être le côté direct de Boire, mais soutenant comme il le faut la voix et les textes.

Critique de l'album

Alors Boire ou Baiser, pourquoi choisir? En 1997, Miossec a signé avec Baiser un album intemporel, direct, franc, qu'on n'a pas fini d'écouter, et qui donnera une sacrée envie de suivre le bonhomme (et grand bien nous en fera quand on entend le merveilleux 1964 pour ne citer que lui).

jeudi 19 juillet 2012

Public Enemy - It Takes A Nation Of Millions To Hold Us Back

Comment parler d'un album aussi important? Dur... Il va falloir faire un peu d'historique.

Critique de l'album

Je n'étais pas un grand fan de hip-hop. A part quelques albums indispensables (L'école du micro d'argent et Endtroducing notamment), je n'accrochais pas à ce style musical, allez savoir pourquoi. En revanche, je m'étais mis à écouter du funk, grâce à Sly et sa famille Stone principalement, véritable porte d'entrée pour les fans de pop, et qui dit funk dit James Brown. Ambiances chaudes, boucles instrumentales jusqu'à l'hypnose, la musique du Godfather est la base de tout le hip hop, jusque dans sa façon de chanter autant que de prêcher et de haranguer la foule. Sur le conseils du bien foutu Librio sur le Funk, je décidais de passer à cet album de Public Enemy. Et quelle claque!
Dès la première écoute, on prend la mesure de ce que représente cet album. Souffle révolutionnaire permanent, samples bouclés sur des sons stridents, flow crachant des textes incendiaires avec une hargne de folie, cet album est bien sûr du hip-hop, mais c'est aussi effectivement un très grand album de funk. On est en 1988 et le mur du son déployé par le groupe est plus puissant que le mur de Berlin. Les beats sont variés et donnent une sacrée envie de tout casser. S'accompagnant aussi de guitares saturées (le producteur de l'album, Rick Rubin, que l'on connait aujourd'hui pour avoir travaillé avec les Red Hot et autres Mars Volta, n'y est pas pour rien), le groupe se fait plus hardcore que les groupes de hard rock de l'époque.
Certains pourront bien dire que l'album a pris quelques rides (les incessants Yeah! Hell yeah! peuvent devenir un peu agaçant), mais ça serait mettre une grosse mauvaise volonté que de ne pas reconnaitre que, même aujourd'hui, quasiment aucun album de hip-hop n'a atteint un tel degré d'efficacité pour allumer le feu de la révolution. Et bien sûr il y a les hits que sont Don't Believe The Hype, Louder Than A Bomb, Black Steel In The Hour Of Chaos et surtout Rebel Without A Pause qui restent encore aujourd'hui des classiques du hip-hop, mais il y a aussi des titres comme Show 'Em Whatcha Got ou Mind Terrorist, où le groupe s'autosample, créant quasiment l'abstract hip-hop (à mon avis, DJ Shadow a bien puisé dedans pour y trouver une façon d'aborder son travail). L'album sera d'ailleurs lui-même resamplé, souvent avec talent comme chez le Pharcyde ou les Freestylers.

Critique de l'album

Alors aujourd'hui, ce n'est peut-être pas l'album de hip-hop que j'écoute le plus (Outkast est passé par là), mais j'ai un attachement tout particulier pour It Takes A Nation, parce qu'il m'a fait découvrir le monde du hip-hop, et je le réécoute régulièrement avec un grand plaisir, et toujours autant l'envie de tout foutre en l'air.

mercredi 18 juillet 2012

Placebo - Placebo

Combien de temps passé à écouter cet album? L'album sort en 1996 en pleine adolescence, et Placebo semble être une des meilleures façons de faire passer l'adolescence.

Critique de l'album

Dès les premiers accords de Come Home, le groupe de Brian Molko annonce la couleur: cet album sera celui de la rage avec guitares saturées à foison, et celui du mal-être avec des sonorités à la Cure. D'une façon globale, Placebo est l'album le plus brutal du groupe. Quand on le découvre, il fait l'effet d'un coup de poing. Certes, le groupe dévoile une facette plus calme par instants, mais toujours aussi saturée, comme sur la superbe ballade rock Hang On To Your IQ, digne des plus beaux morceaux de Siamese Dream des Smashing Pumpkins (auxquels on pense aussi sur Teenage Angst), mais ce qui ressort de l'album n'est pas vraiment la sensation d'une ballade, on est plus dans la chevauchée fantastique. Certes, les mélodies sont facilement identifiables, mais le tout fait plutôt l'effet d'une énorme déflagration sonore, comme sur le tube en puissance Nancy Boy, véritable bombe de rock aux accents grunge.
La voix de Brian Molko n'est pas non plus pour rien dans la fascination que cet album a sur les adolescents. Il n'a pas une voix exceptionnelle, ni vraiment puissante (soyons réalistes, n'est pas Cobain qui veut), et elle peut même évoquer un jeune canard par instant (sur Bionic, dans les montées), mais elle a cette qualité importante, celle d'être honnête. Peu importe que le bonhomme chante vraiment bien ou non, ce qui compte, c'est qu'on croit en sa rage, et cela il y arrive plutôt bien.

Critique de l'album
  Alors certes, 16 ans après, l'album n'a pas complètement bien vieilli (ou alors c'est moi qui ai trop vieilli), l'ensemble ressemble encore à un brouillon de ce que sera le deuxième album du groupe (Without You I'm Nothing) qui, lui, n'a pas pris une ride, mais globalement, l'album s'écoute avec plaisir, et on continue de s'exciter à l'écoute de Bruise Pristine, ou de s'esbaudir de I Know, chanson que n'aurait pas reniée Bowie. Bref, une très bonne entrée en matière dans le monde de Placebo, et qui vaut bien mieux que d'autres albums du groupe (Black Market Music ou Battle for the Sun notamment).

mardi 17 juillet 2012

Andrew Bird - Andrew Bird & The Mysterious Production of Eggs

Andrew Bird est un magicien. En l'espace de quelques notes, dès le début de ce Mysterious Production of Eggs, il nous convie dans un monde qui n'appartient qu'à lui, tout en légèreté. Difficile de ne pas succomber sous le charme de cet album de 2005 (année musicale de la décennie passée).

Critique de l'album

Le monde de cet interprète de l'Illinois est fait de sifflements, de xylophones, de violons et de plein de mélodies envoutantes qui embarque l'auditeur dès l'introduction, mais surtout avec Sovay, chanson superbe où le chanteur met en avant une voix délicieusement aérienne. Cette chanson est en fait une reprise de son précédent album Weather System, mais qui trouve ici l'écrin qui lui convient parfaitement. Plus tard dans l'album, Bird s'autocitera de nouveau avec Skin is, my, chanson sublime, au solo tout en pizzicato de violon, presque enfantin et pourtant incroyable. Entre ces deux titres, Andrew Bird enchaine les perles avec une facilité déconcertante: Nervous Tick Motion of the Head to the Left et son rythme syncopé, Fake Palindromes et sa montée incessante jusqu'aux tourbillons de violons, et il faudrait citer tous les titres.
Car aucune minute... que dis-je... aucune seconde de cet album n'est à jeter. C'est ce qui impressionne dès la première écoute: cette sensation de perfection de bout en bout. Pour autant, jamais ce sentiment ne vient étouffer l'incroyable liberté qui s'entend à chaque détour de chanson. Quand on écoute l'album pour la première fois, rien n'est évident, on ne sait pas où l'auteur va nous emmener, pourtant, jamais on ne se perd, car le chemin est tout simplement lumineux.
Refrains en "pompompom" (sur Measuring Cups) ou chansons à tiroirs (Banking On a Myth), influences pop Beatles (Masterfade ou Naming of Things) ou folk pastoral (MX Missiles), Andrew Bird est à l'aise dans tout ce qu'il entreprend.
Il conclut son album de façon magistral avec Tables and Chairs, l'une de ses plus belles chansons (ce n'est pas peu dire), qui apporte une joie de vivre incommensurable et laisse à bout de souffle, et dont on ne finit par se remettre qu'après la conclusive The Happy Birthday Song, qui apporte une légère touche de mélancolie. Mélancolie dont on se remettra en réécoutant l'album en boucle.

Critique de l'album

The Mysterious Production of Eggs est une bien belle façon de découvrir ce songwriter de génie, car c'est son album le plus simple d'accès. Et c'est aussi sans doute son meilleur...

Introduction

Bonjour à tous,

je ne suis pas un professionnel, mais j'aime bien donner mon avis, et une petite idée me trottait en tête: plonger dans ma discothèque iTunes et faire une petite revue d'un album choisi au hasard.
En choisissant un album au hasard, j'espère y trouver aussi bien du rock que hip-hop, des grands classiques que des petits groupes. Peut-être retomberai-je sur des albums un peu honteux, mais que j'ai conservés pour les souvenirs qu'ils apportent. J'espère surtout que ces revues vous donneront envie d'écouter (ou de réécouter) les albums en question. N'hésitez pas à laisser vos avis.