vendredi 3 août 2012

Pg. Lost - Yes I Am

Le post-rock est un vaste panier qui regroupe pêle-mêle, et selon les avis, des groupes aussi divers que Godspeed ou Sigur Ros. Dans toute cette mêlée, un petit groupe de Suédois a sorti son épingle du jeu avec cet EP, Pg. Lost "Yes I Am", une histoire d'amour entre les musiciens, la musique et les auditeurs.

Critique de l'album
Pg. Lost aborde le post-rock comme le font les savants petits pères de Explosions In The Sky, c'est-à-dire en mettant en avant leurs mélodies. Là où Godspeed est avant tout un groupe à la recherche d'expérimentations, notamment sonores, Pg. Lost demeure très classique dans sa façon d'aborder la musique. Assez facile d'accès donc. Les chansons de cet EP font partie de cette catégorie de musique où il faut se laisser porter. Elles commencent souvent par des plages assez contemplatives et lentes, avant de monter en puissance et de s'imposer comme des monuments de rythmiques dotés d'un mur du son saturé impressionnant.
Pour qui prendrait la chanson en cours de route, il y aurait lieu d'être sacrément dérouté. Guitares énervées, batterie au diapason, prendre le train en marche reviendrait à se plonger dans une œuvre de metal déconstruite, bref du bruit. Mais pour qui a suivi toute la démarche de l'artiste et s'est laissé porter par la chanson, ces plages de bruit sont de véritables moments de bonheur car tout est venu de façon parfaitement normale et logique, les guitares sont déchirantes, la batterie épique et le tout est impressionnant de sincérité et d'émotions.
Car il ne s'agit que de ça chez Pg. Lost, d'émotions. On a à faire ici avec une musique jamais cérébrale, quelque chose de purement viscérale, qui fait passer l'auditeur par une palette d'émotions faramineuse: tristesse, fierté, mélancolie, joie, colère et si possible le tout au sein du même titre. Tout se base sur des instruments, sans voix additionnelle, preuve que l'émotion ne dépend pas que de la voix ou d'une mélodie, mais bien aussi d'une simple sensation.





Montées infinies, sentiments à fleur de peau, mélodies au cordeau, rythmiques parfaites, guitares aux petits oignons, on a assez envie que cet album n'en finisse jamais, que chaque morceau dure une éternité (aucun ne dure malheureusement autant que Sleep de Godspeed, et aucun ne va aussi loin d'ailleurs) et que le groupe joue encore et encore. Ca tombe bien, la touche repeat a été inventée pour ça!

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