lundi 12 novembre 2012

Franz Ferdinand - Franz Ferdinand


Véritable phénomène lors de sa sortie en 2004, raflant tous les prix outre-Manche, s'attirant les louanges des critiques, diffusé sur toutes les radios (sur un spectre allant de Couleur 3 à Fun Radio), l'album Franz Ferdinand était sur toutes les langues, et surtout dans toutes les jambes. Une réussite qui aurait pu être énervante, mais comme il est impossible de bouder son plaisir, je me suis moi aussi laissé aller à adorer le groupe. Qu'en reste-t-il 8 ans plus tard?

Critique de l'album

Ce qui est frappant à l'écoute de ce premier album, c'est l'immédiateté des chansons. Il ne faut pas plus d'une ou deux écoutes pour que tous les refrains de l'album rentrent dans la tête de l'auditeur. Et je dis bien TOUS les refrains. Chaque chanson est un hit potentiel, une machine à plaisir et à faire danser en puissance. En écoutant l'album, on se rend compte que le groupe écossais a su tirer partie de tout ce que le pop-rock anglais a su faire d'énergique (the Kinks, the Who, the Clash...), y a ajouté une énorme influence Talking Heads (en moins sec, la touche anglaise aidant), et en a tiré un son propre à lui.
Car si les refrains sont immédiats, c'est aussi la construction des morceaux et la rythmique associée qui frappe l'auditeur autant à la tête qu'aux jambes. Il suffit d'avoir écouté une fois Take Me Out pour se rendre compte que cette chanson peut rendre dingue. Après une introduction sur un rythme incisif, la chanson est comme interrompue par une cession rythmique en complète césure. Mais c'est avec cette césure et le riff qui suit que se lance véritablement la chanson. Il suffit que la guitare débute pour avoir envie de se lever et de danser. Bien sûr en 2004, on a énormément dansé sur Franz Ferdinand, et en 2012, on a tendance à moins écouter l'album. Mais il suffit de relancer n'importe quel morceau de l'album pour qu'au bout de 30 secondes on souhaite se lever et se remettre à danser en hurlant les refrains (faites attention, vous avez vieilli, votre corps vous le rappellera).
Car même si en une petite décennie la face du rock dansant a été entièrement redéfinie (via de nombreux groupes talentueux de rock-électro comme !!!, LCD Soundsystem ou les Hot Chips), le rock de Franz Ferdinand reste encore bougrement d'actualité, il vieillit étrangement peu, peut-être parce que la production a su ne pas s'appuyer sur des effets de style qui finissent par dater les choses, peut-être parce que tout semble avoir été composé avec une urgence qui se transmet de génération en génération, avec une sincérité que n'a pas altérée la célébrité, et sûrement parce que les chansons sont tout simplement bonnes.

Critique de l'album

Alors non, ce n'est sûrement pas l'album que vous écoutez aujourd'hui tous les jours, mais oui, il y a fort à parier que, si vous remettez le disque sur la platine, vous serez repris dans le rythme, et qu'abandonnant toute résistance vous vous retrouverez bientôt à danser sur Dark of the Matinée et autres This Fire.

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